Dégradations scandaleuses sur deux réserves vendéennes

La FDSEA 85, JA 85 et la Chambre d’Agriculture de Vendée se sont associer pour dénoncer les détériorations de deux réserves de substitution sur les communes de Nalliers et de Pouillé dans la nuit du 8 au 9 août.

La mobilisation a été immédiate pour alerter la préfecture de la Vendée, les ministères, les médias sur l’urgence de « trouver, arrêter et condamner les criminels auteurs de ces actes de terrorisme » comme l’a indiqué le président de la chambre d’Agriculture de la Vendée, Joël Limouzin. La FDSEA 85, JA85 et la chambre d’agriculture de Vendée sont intervenus d’une seule voix et ont obtenu le soutien et la condamnation unanime contre de tels agissements de tous les membres du comité de gestion de l’eau de la préfecture de la Vendée qui a eu lieu mercredi 10 août : Association des maires de Vendée, Vendée Eau, Conseil Départemental 85, Syndicat des marais, LPO 85, FNE 85, Coordination pour la défense du marais poitevin, fédération de pêche, fédération de chasse, ainsi que les deux autre syndicats agricoles présents coordination rurale et confédération paysanne.
Grâce à ces actions, les services de l’État jusqu’aux ministres de l’agriculture, Marc Fesneau, et de la transition écologique, Christophe Béchu, ont condamné les actes en annonçant renforcer la surveillance autour des réserves vendéennes.
« L’exaspération est à son comble et la colère gronde !  Le risque de subir ce type d’attaque est signalé depuis l’hiver dernier par la profession agricole auprès des autorités. Le temps n’est plus à la complaisance, au dialogue ou aux compromis. La priorité est l’arrestation et la condamnation exemplaire des auteurs de ces attaques contre l’agriculture vendéenne et la sécurité alimentaire. » a martelé Eric Porcher, président de la commission eau de la FDSEA 85. Bastien Roy, représentant des JA 85, a quant à lui exprimé « l’inquiétude sur le terrain et le besoin de sanctions exemplaires très rapides pour ramener le calme. » Joël Limouzin a également demandé « une mobilisation sans retenue des services de l’État pour une remise en service des réserves dès cet hiver ».
L’enquête est désormais entre les mains du procureur de la république. La revendication des dégradations par des opposants aux réserves de substitution pourra, espérons-le, faciliter le travail de la justice.

Les réserves de substitution un bien public d’intérêt général.

L’eau est une ressource précieuse, en Vendée le sujet est sur la table depuis de nombreuses années pour tous les acteurs et les usages : santé, salubrité publique, activités économiques et touristiques, activités agricoles, préservation de la biodiversité. Les infrastructures qui viennent d’être sauvagement dégradées sont une des réponses à ces multiples enjeux.

Toutes les réserves de substitution vendéennes sont le fruit de projets regroupant tous les acteurs de l’eau. Elles font l’objet d’études d’impact et d’une gestion collective exemplaire. Le remplissage se fait à l’aide des eaux de pluies et de pompages hivernaux encadrés de manière très stricte. Le remplissage à partir du milieu n’est possible qu’à partir d’un seuil déterminé comme n’impactant pas les ressources naturelles.
Stocker de l’eau l’hiver, permet d’avoir une sécurité pour une grande diversité de cultures lorsque les plantes en ont le plus besoin et quand les milieux naturels sont les plus fragiles.

La FDSEA 85, JA 85 et la Chambre d’Agriculture de Vendée souhaitent poursuivre le travail collectif départemental sur la gestion de l’eau. « L’intérêt général doit primer et de nouvelles réserves multi-usages doivent se créer dès l’hiver 2023 » indique Brice Guyau président le FDSEA 85.