Installation - Des évolutions du Plan d'entreprise qui questionnent JA

Certaines modalités de validation de la Dotation Jeunes agricultures ont évolué. JA avait fait pression pour obtenir des avancées significatives.

Les services du Ministère n’ont traité, que tardivement, le sujet des contrôles intervenant au terme du Plan d'entreprise (PE). Ces derniers mois, Jeunes agriculteurs, épaulé par les chambres d’agriculture, n’a cessé de mettre la pression sur les services de la rue de Varennes afin que cette instruction paraisse dans des délais acceptables. Ce qui permettrait par la suite d’instruire les dossiers de demande d’aide dans les temps. L’objectif étant que les jeunes installés perçoivent le solde de la Dotation jeunes agriculteurs (DJA) en cinquième année d’installation.
JA a insisté pour que cette instruction encourage les installations viables et vivables. « L’enjeu du renouvellement des générations est trop important pour être pris à la légère. Être contrôlé est rarement agréable mais quel que soit le projet qu’il soit classique ou atypique et compte tenu du soutien financier qu’il lui est accordé, nous nous devons de veiller à la réussite de l’installation », souligne Olivier Traineau, président du Comité d’orientation de l’installation-transmission régional.
Jeunes agriculteurs a à cœur que ce texte tienne compte des aléas qui peuvent survenir les premières années de l’installation. Voici pourquoi les règles sont plus souples.

• Selon Alexis Roptin, vice-président de Jeunes agriculteurs Pays de la Loire en charge du dossier Installation :

" Nous avons travaillé en étroite collaboration avec notre syndicat national qui s’est appuyé sur l’avis des régions dans ces négociations avec le Ministère. Nous nous sommes farouchement opposés à la suppression de la sanction en cas de non atteinte du revenu minimum en quatrième année d’installation. JA a toujours défendu l’importance d’installer des agriculteurs avec des projets viables, vivables et transmissibles. L’atteinte d’un revenu minimum obligeait les jeunes à présenter des projets cohérents et réalistes qui permettraient une réussite de leur installation. Nous souhaitons que les agriculteurs s’épanouissent et vivent de leur métier.
Nous entendons l’argument du Ministère de privilégier une bonne formation et un bon accompagnement des porteurs de projet et sommes en accord sur cette position. Toutefois, selon JA, ce non-contrôle du revenu minimum ouvre la porte à des projets voués à l’échec car insoutenables en termes de rentabilité économique ou de charge de travail. Ce qui n’est pas dans l’intérêt des jeunes. Nous savons être force de proposition sur les améliorations à apporter au dispositif Installation actuel, au plan d’entreprise et à son instruction. Et ce dans l’objectif d’offrir une formation et un accompagnement meilleurs des porteurs de projet comme le prône le Ministère.
Nous continuons de travailler en faveur du renouvellement des générations en agriculture en étant proactif sur d’autres sujets allant dans le sens d’un renforcement de l’accompagnement comme la mise en place d’un suivi post-installation. Nous attendons maintenant des engagements de la part de l’Etat pour nous soutenir dans leur mise en œuvre".