Les Ovinpiades régionales désignent les meilleurs bergers

le Lycée Nature de La Roche-sur-Yon accueillait 24 candidats pour la finale régionale Pays de la Loire des Ovinpiades. Victoire Joncquères et Romain Martineau iront à Paris, concourir pour le titre national de meilleur jeune berger.

Tri de brebis avec lecture de boucles électroniques, parage d’onglons en cage de retournement ou choix d'un bélier qualifié à partir de sa fiche d’identité génétique… Voici trois des sept épreuves qu’ont dû passer les 24 candidats (sept filles et 17 garçons) des Ovinpiades Pays de la Loire, jeudi dernier, au Lycée Nature, à La Roche-sur-Yon. L’établissement organisait cette année cette compétition régionale initiée par Inn’ovin et la filière « Mouton » pour promouvoir l’élevage ovin auprès des jeunes en formation agricole, initiale ou en reconversion. « Nous voulons mieux faire connaître la filière, permettre le développement de l’élevage ovin tant du côté lait que du côté viande et travailler au renouvellement des générations », explique Marc Humeau, éleveur près d’Angers et responsable de la Maison régionale du Mouton. Sophie Douhaud, l’animatrice de cet organisme et d’Innov’in Ouest, renchérit : « dans notre région, la filière est petite mais elle est performante et elle se développe. Les cours des agneaux ont connu une belle hausse et, il faut le dire, on manque d’animaux et donc de viande ovine en France. Bref, on recherche des éleveurs pour l’avenir de la filière. »

Manon, Camille, Louis et les autres

Cette année, la finale régionale a réuni en Vendée des élèves du lycée agricole de Pouillé (Maine-et-Loire) en Bac pro Conduite et gestion de l'entreprise agricole (CGEA), ceux du Lycée Nature en première et Terminale du Bac Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV) et les apprentis du CFA Nature de La Roche-sur-Yon, en certificat de spécialisation (CS) ovin. Âgés de 16 à 24 ans, les participants ont été soumis à une épreuve théorique (sur la reconnaissance des races et sur des points génétiques, entre autres).

Sous les yeux vigilants du jury, composé d’éleveurs ovins, de techniciens des organismes comme Sovileg, Ovicap ou l’association du Mouton vendéen, les candidats sont ensuite passés et par groupe de quatre dans les six épreuves pratiques. C’est devant celle de « l’état de santé corporel » qu’attendent Manon, Camille du Lycée Nature et Louis, du CFA Nature. Ils regardent Sacha, qui a choisi une brebis du lot dans le box et commente son choix. Vient le tour de Camille, qui « n’a pas pris la plus en forme », selon son amie Manon qui, après son bac, souhaiterait devenir comportementaliste animalière. Louis, 19 ans en CS ovin, aimerait devenir éleveur avec la race Mouton vendéen : « mais pas tout de suite. D’abord être salarié pendant au moins cinq ans, chez un producteur, en Cuma ou peut-être en service de remplacement. Pour le moment, je suis en apprentissage à Menomblet, en ovin lait. Mais si je m’installe un jour, ce sera en Loire-Atlantique et en viande. »

Les épreuves se sont succédé toute la journée et en milieu d’après-midi, à l’issue des délibérations, les résultats sont tombés : les deux vainqueurs de cette finale régionale sont Victoire Jonquères, apprentie du CFA Nature, et Romain Martineau, élève en STAV au Lycée Nature de La Roche-sur-Yon.

Yvelise Richard