Ovicap : le retour du positif

Une soixantaine d’éleveurs se sont réunis vendredi 2 décembre à Bournezeau à l’occasion de l’assemblée générale d’Ovicap. Pour la première fois depuis la création du groupement, des éleveurs caprins ont été invités à participer.

Le compte de résultat du groupement affiche un résultat positif de 47 149 €, avec un chiffre d’affaires en hausse de 382 000 €, « qui est dû à l’augmentation des activités chèvres et brebis de réforme ainsi que les activités liées à la reproduction. En revanche, il faudra être vigilant sur les prochaines années avec l’arrêt des subventions (30 k€) appui technique ovin en 2022-2023 », introduit Steven Bretaud, Directeur d’Ovicap. 

L’activité ovin viande se porte bien (+2,7 %) avec une stabilisation, voire une hausse du nombre total d’agneaux commercialisés (+0,5 %) et le transfert de 3 833 agneaux standards vers le label. D’après Marinette Bobineau, présidente VSO et agricultrice, « cette année a été inédite pour le Label rouge. D’habitude, l’année se jouait lors des fêtes de Noël et de Pâques pour les éleveurs, périodes où la demande est au plus fort. L’enjeu était de parvenir à étaler les sorties et maintenir les prix lors de la contre-saison en été. 2021-2022 a été un succès avec des prix linéaires au fil des mois et nous n’avons pas connu de baisse de production au cours de l’été. »

Bons signaux pour les chèvres et brebis laitières

L’activité chèvres laitières est en croissance avec 10 993 caprins (+12 %) dont 11% caprins réformés sur l’année 2021-2022 (+128 %). La partie chevreau naisseur suscite plus d’interrogations quant à elle. « Ovicap assure l’enlèvement et le transport des chevreaux aux éleveurs. Cependant, c’est une activité qui reste sensible vis-à-vis des associations du bien-être animal, nous ne savons pas combien de temps nous pourrons continuer à transporter des chevreaux de trois jours », explique Steven Bretaud. 

Les brebis laitières sont également prometteuses. « L’objectif est d’installer neuf élevages, avec un rythme d’installation de trois par an, afin de respecter notre contrat avec Eurial, qui est de deux millions de litres produits d’ici à 2025 », présente Steven Bretaud. En 2022, sept élevages ont été installés et ont produit 1 057 577 litres. « Les projections pour 2023 sont bonnes avec l’installation des deux derniers élevages et une production laitière qui devrait être de 1 312 050 litres. » Une progression du nombre et de la valorisation des animaux collectés a aussi marqué cette année. 2 745 agnelets ont été collectés avec un prix moyen de 72 € pour un agnelet de 15 kg vif. Les brebis de réforme ne sont pas en reste, avec une évolution positive de 247 brebis collectées et un prix moyen réglé à l’éleveur de 2,80 €/kg de carcasse, soit environ 97 € par brebis (+22 €/brebis VS n-1). 

Enfin, l’activité nutrition animale ovine et caprine affiche également un résultat positif avec une progression du volume total fabriqué grâce à des innovations comme la production et l’intégration d’extrudés, de minéraux, de supplémentation dans l’aliment. L’alimentation ovine représente 4 310 tonnes (+6,8%) et 41 772 tonnes pour les caprins (+3%). 

Le groupement Ovicap en a profité pour présenter les nouveaux objectifs pour l’année 2022-2023. Dans un premier temps, le groupement souhaite relancer le nombre d’agneaux commercialisés, en « prospectant et en mettant en œuvre une politique d’installation dynamique et sécurisée pour les éleveurs du groupement. » Il souhaite également continuer de développer la collecte des brebis et chèvres de réforme, « grâce à la mise en place d’une politique tarifaire valorisante. » Bien évidemment, « le groupement a la volonté d’augmenter la « valeur » de ses services aux adhérents en développant le contrôle de performance, l’échographie, les formations des éleveurs (sanitaire, fourragères, nutrition...) », conclut Marinette Bobineau. 

Johanna Kerschenmeyer