Service de Remplacement - À la Clé des Champs, vacances riment avec Clément

Certains agriculteurs parvienne à dépasser les difficultés des remplacements estivaux liés notamment au manque de main d'oeuvre, en proposant leurs étudiants en alternance comme agents du Service de Remplacement.

« Pourquoi la Vendée manque de remplaçants agricoles ? J’avoue que je ne n’y ai pas vraiment réfléchi... d’autant plus que de notre côté nous avons trouvé une solution ! ».
Sébastien Migné, 49 ans, éleveur à Nieul-le-Dolent, a effectivement de la chance ou, plutôt, lui et ses collègues ont mis en place un contexte qui porte ses fruits. Depuis trois ans le Gaec La Clé des Champs à Nieul-le-Dolent, au sein duquel Sébastien est associé à son épouse Isabelle et son beau-frère Pascal Chaigne, accueille Clément Rouault dans son cursus bac pro à la MFR de Venansault. « Il a acquis une bonne expérience et peut travailler de façon autonome », se satisfait Sébastien qui apprécie aussi l’ouverture d’esprit de ce jeune non issu du milieu agricole. Bac en poche depuis juin, Clément va donc assurer les remplacements estivaux au sein de l’exploitation en étant salarié du SR Vendée. « Nous nous sommes engagés pour quatre ou cinq semaines de travail en les organisant par période de 15 jours, explique l’agriculteur, mais les conditions climatiques atypiques décalent un peu nos travaux de déchaumage, alors on devra peut-être réajuster le calendrier... Travailler avec le SR permet cette souplesse ».

Par sécurité
Les associés du Gaec se sont prévus une douzaine de jours de congés, une pause attendue mais qui n’était guère envisageable avant l’arrivée de leur stagiaire. « L’été est toujours chargé entre les battages, les vêlages, l’irrigation (1). Les années précédentes, c’était compliqué d’assumer ça en effectif réduit même quelques jours », se souvient Sébastien avant de glisser qu’ « on ne peut pas solliciter tout le temps les coups de mains des retraités qui eux aussi ont besoin d’être ménagés ». En faisant appel au service de remplacement plutôt qu’en établissant un CDD, le Gaec a aussi préféré jouer la carte de la sécurité. « Nous ne sommes pas familiers de la réglementation et des obligations de la gestion d’un salarié, alors pour bien faire les choses nous préférons que ces aspects soient pris en compte par le SR, et puis c’est quand même facile et pratique de n’avoir qu’à prévoir les heures ! ». Le crédit d’impôt de 50 % est un autre argument convaincant qui « réduit de façon significative le coût de l’opération ».

(1) Les productions du Gaec : 120 limousines (engraissement et naissance) ; 100 ha d’haricots semence, 1000 m2 en poulets certifiés.