Vendée - Et si, comme Maxime, vous étiez le prochain lauréat de la bourse Nuffield ?

Maxime Moinard est lauréat 2016 de la bourse Nuffield, une expérience qu'il souhaite partager alors que les candidatures 2020 sont ouvertes pour encore quelques jours.

Pourquoi avez-vous sollicité la bourse NUFFIELD ?
J'ai fait le choix de travailler à l'étranger avant mon installation, en travaillant en Afrique de l'Ouest et en Polynésie Française. En 2015, fort de cette expérience à l’étranger, il m’a semblé important  de continuer à parcourir le monde pour rencontrer des agriculteurs innovants et élargir mon champ de vision. J’ai donc posé ma candidature à la bourse Nuffield.

Quel était votre sujet d’étude ?
Dans un souci d'améliorer la durabilité de l'exploitation familiale tout en gardant une certaine cohérence, je souhaitais étudier les principaux moyens de valorisation des effluents d'élevage. Principalement l'étude des filières méthanisation, mais aussi la transformation par des insectes, des algues ou organismes aquatiques.

Dites en quelques mots ce que cette expérience vous a apporté.
Le réseau Nuffield m'a ouvert les portes de nombreux méthaniseurs en fonctionnement au Canada, Royaume-Uni et Pays-Bas. Je me suis également rendu aux USA et en Allemagne, et j'ai pu dans le cadre de mon étude visiter des structures et institutions en France métropolitaine et en Polynésie.

Au-delà de mes voyages d'étude, j'ai pu m'enrichir grâce à l'adhésion au réseau Nuffield France. J'ai eu en 2019 l'occasion de me rendre à nouveau à des évènements internationaux du réseau Nuffield. Ces rencontres permettent de sortir du contexte de son exploitation, son pays, pour avoir une vision plus globale de l'agriculture en général. Je me rappellerai toujours d'échanges de points de vue entre des éleveurs aux spécificités et aux approches bien différentes :ça allait  de l’éleveur de  bisons au Canada en passant par un élevage extensif   quelques dizaines de milliers hectares en Australie  ou au contraire un Irlandais élevant quelques dizaines de brebis. Cette diversité, outre le fait qu’elle souligne l’importance de la nécessaire adaptation au contexte local, montre que  chaque Agriculteur est expert sur son exploitation et le mieux placé pour en communiquer la logique.

Quels arguments développer pour inciter les éleveurs à poser leur candidature à la bourse NUFFIELD ?
Tous les éleveurs (un minimum anglophones) devraient envisager une candidature. Quand j'ai entendu parler de la bourse Nuffield, on me l'a présenté comme si on gagnait un voyage autour du monde... Et c'est un peu le cas ! Bien que la dotation Nuffield puisse servir à payer un service de remplacement, il n'est cependant pas toujours facile de quitter son élevage plusieurs semaines d'affilée. Mais il faut souligner que c’est un investissement pour l’avenir et que le temps consacré aux voyages et aux rencontres lors du déroulement de cette bourse représente peu sur une vie professionnelle !

Au-delà de la dotation financière, l'association Nuffield France, qui regroupe tous les anciens boursiers,  est un vivier d'agriculteurs intéressants et ouverts d'esprit qu'il est agréable de côtoyer. L'adhésion au réseau est impératif à la suite du voyage d'étude pour conserver un lien avec le réseau International et entretenir ainsi un  riche carnet d’adresses.

Candidature avant le 15 octobre 2020
Toutes les infos sur le dépôt de candidature sont à retrouver ici