Vendée - Les Fiefs vendéens en assemblée ce lundi

Mathieu Coirier, président du syndicat de défense de l’appellation Fiefs vendéens.

Comment s’annonce votre assemblée générale ? Quelle en sera la thématique ?
Nous avons maintenu cette après-midi d’assemblée en présence physique pour stimuler la vie interne de l’association. Après les votes des rapports et du déroulé de l’assemblée, nous aurons plusieurs intervenants. D’abord un représentant de la société Sencrop, pour nous parler des stations météo, car nous avons besoin de les renouveler dans nos exploitations. Un de nos adhérents souhaite présenter son projet de salon pour 2023. Enfin, nous recevrons le directeur d’Interloire, qui nous montrera les diverses évolutions de l’interprofession, à laquelle nous avons déjà été adhérents jusqu’en 2011.
Il y aurait peut-être des avantages à y retourner : meilleur suivi statistique, opportunité commerciale, bonne visibilité de l’AOC au niveau régional… Se regrouper avec une union régionale peut être positif. Nous débattrons de cette possibilité d’adhésion.

Quel retour faites-vous sur l’année 2021 ?
La récolte de 2021 a connu une baisse importante par rapport à l’an dernier : 14 583 hl contre 16 664 hl en 2020 (soit -12 %). Même si c’est moins marqué que dans d’autres régions viticoles (Muscadet ou Anjou). Nos stocks nous permettront quand même d’assurer une saison.
Rappelons que la récolte 2019, elle-même amputée de moitié à cause des intempéries, avait entraîné moins de ventes en 2020. Sans parler de l’arrivée de la Covid.
En 2021, on a remonté les ventes mais l’été médiocre qu’on a connu n’a pas favorisé le marché habituel du rosé, par exemple, avec peu de sorties. Les consommateurs se sont rabattus sur le blanc : en tant que viticulteurs, nous avons tous été un peu en rupture sur les blancs Fiefs vendéens. On espère que la petite récolte de 2021 va stabiliser l’état du marché.
Parmi les actions récentes, les Fiefs sont passés, au 1^er janvier 2022, d’un organisme d’inspection au cahier des charges à un organisme certificateur régional (l’ASSVAS⁽¹⁾), soit un pas de plus vers la mutualisation des agréments.
Nous avons mis en place des formations pour renouveler le vivier des dégustateurs : nous en avons agréé 26 nouveaux (professionnels de la restauration et de la distribution, des conseillers œnologues…).
Enfin, nous avons travaillé sur la tenue d’un salon professionnel chez l’un de nos adhérents : reporté l’an dernier, il pourrait peut-être avoir lieu cette année… Autre réalisation : le dossier déposé auprès de l’Inao pour intégrer les petites parcelles dans l’aire AOC des Fiefs. La majorité des demandes a été acceptée.
Dernier point : à la suite du questionnaire adressé à nos adhérents, le constat est fait que tout le vignoble vendéen rattaché à notre organisme de défense et de gestion est pour moitié en démarche Haute valeur environnementale et pour l’autre moitié en démarche ou en conversion biologique (AB).

Au niveau du syndicat, les effectifs se maintiennent-ils ?
Lors de la récolte 2020, nous étions à 18 adhérents ; pour celle de 2021, nous sommes à quinze adhérents. Il y a eu deux départs à la retraite et un jeune qui n’a pas pu déclarer en AOC (à cause du gel sur la côte) ni remplir le cahier des charges. Malgré cela, les surfaces se maintiennent : 355 ha de surfaces déclarées en AOC cette année (362 en 2020), soit une réduction limitée à 7 ha. En revanche, les 2 000 hl de production en moins, on les doit au gel du printemps 2021, la mauvaise floraison, le mildiou… D’où une petite année de production… en quantité ! Car en qualité, cela est très aromatique, très sain !

*L’Association de services des syndicats viticoles de l’Anjou et de Saumur.

Yvelise Richard