Vendée - Moissons : une campagne qui s'annonce correcte

La plupart des voyants sont au vert, et l’activité est soutenue. L’orge donne satisfaction, les blés devraient suivre la même voie.

Comme pour toute campagne, difficile de faire des généralités tant les tendances peuvent varier en une poignée de kilomètres. Voici néanmoins ce qu’ont pu relever jusqu’à présent quelques agriculteurs, entrepreneurs et conseillers sur le terrain en ce début d’été 2019.

Orge. Deux choses à retenir : la récolte de l’orge d’hiver est quasiment terminée dans le département, et elle s’annonce plutôt bonne.

Côté rendement, les premières estimations tournent autour des 50 – 80 q/hec. Une fourchette large, qui englobe aussi bien les petites terres avec têtes de rochers qui ont fait 55 - 60 q/hec – « ce qui est déjà pas mal » rappelle le conseiller Chambre Frédéric Mazoué – que les parcelle avec 80 q/hec relevées par exemple sur le secteur de Mortagne-sur-Sèvre et ses alentours. Et même 89 q/hec à Chasnais, dans le sud Vendée, à en juger sur le comparateur agricole Moisson Live.

Il y a toujours quelques accidents de JNO bien sûr, voire de carence en manganèse, mais le rendement est donc globalement bon.

Quant à la canicule, elle n’aura pas eu d’impact : l’orge était déjà récolté, ou en tout cas prêt à l’être, quand le mercure s’affolait la semaine dernière.

Blé. Si les très fortes chaleurs de fin juin ne concernent pas l’orge d’hiver, elles vont peut-être en revanche toucher les blés. Et encore, cela reste à voir. « Je ne suis pas sûr que le blé ait souffert de la canicule, explique Michel Lespinas, de Cavac. Nous étions en fin de remplissage des grains. » Et arrivé au stade de palier hydrique, la plante ne cherchait donc plus à pomper plus dans le sol.

La pluie tombée dans le Nord Vendée (25 – 40 mm) était d’ailleurs arrivée à point nommé, début juin, au moment de la floraison. A l’inverse, les parcelles plus tardives risquent d’avoir quelques déceptions, avec des limitations de remplissage dues en partie à la canicule.

« Le meilleur diagnostique sera la moissonneuse-batteuse » résume Frédéric Mazoué, et beaucoup attendent d’ailleurs le passage de la machine pour être fixés.

Côté maladies, quelques cas de fusariose ont été relevés, pas mal de piétin échaudage également – notamment sur les andains laissés par les machines.

Cette fin de semaine marque le lancement de la majorité des chantiers de récolte des blés, dans les marais l’activité devrait être même plus soutenue courant semaine prochaine. Et comme pour l’orge, on s’acheminerait vers une bonne campagne… Voire « très bonne », mais seul l’avenir le confirmera.

Colza. Les premiers battages de colza ont à peine commencé, notamment dans l’est du département. Le lancement de la campagne est imminent.

Paille et foin. Là encore, difficile de faire des généralités. Les fortes chaleurs ont permis de faire du foin dans de très bonnes conditions. Mais le risque d’incendie est important, d’où la nécessité de prévoir notamment toujours une tonne à eau à proximité de la parcelle. « Les prairies naturelles sont devenues des paillassons ! » remarque Frédéric Mazoué.

>> Voir aussi Le rappel des consignes à suivre en cas d'incendie