Hausse du coût des matières premières : les aviculteurs demandent une répercussion immédiate

Avec des cotations en hausse généralisée des matières premières, les indices de coût de l’aliment calculés par l’ITAVI (base 100 en janvier 2014) sont en hausse pour l’ensemble des espèces de volailles. Par rapport à octobre 2020, l’indice aliment progresse pour le poulet standard (+ 4,8 %), la dinde (+ 5,5 %) et la poule pondeuse (+ 4,9 %). L’évolution de l’indice aliment s’échelonne entre + 5,5 % (lapin) et + 5,4 % (canard gras) pour le reste des espèces.

D'après un communiqué de presse de la CFA, cette dernière demande la réouverture immédiate des renégociations et leur aboutissement à une répercussion des hausses des coûts de production.

L’évolution des indicateurs interprofessionnels montrent une répercussion insuffisante de la hausse des coûts des matières premières
 
Pour le poulet, au 1er décembre 2020, la hausse du coût des matières premières conduit à une augmentation de 14,7 % du coût de l’aliment et à une augmentation de 7,7 % du prix de revient. Par ailleurs, les indicateurs interprofessionnels, issu des accords du 3 mai 2011, montre une répercussion insuffisante du coût des matières premières depuis 3 mois, ce qui devrait engager des renégociations avec le secteur de la distribution.
 
Pourtant, les messages récemment reçus sur le terrain laissent à penser que l’ambiance n’est pas à la répercussion des hausses dans les négociations avec la distribution. Elle semble « au mieux » à l’indifférence, au pire, à la baisse !
 
Après une année compliquée pour les aviculteurs et cuniculteurs très perturbée par la crise sanitaire du Covid-19 et maintenant par l’influenza aviaire, une non prise en compte des hausses du coût des matières premières serait incompréhensible dans des filières très contractualisées. Il est temps que la confiance se rétablissent entre les opérateurs.
 
Les éleveurs pris en tenaille entre les nouvelles attentes et l’augmentation du coût des matières premières
 
Les éleveurs traversent aujourd’hui une situation difficile, où, à l’augmentation du coût de l’aliment s’ajoute des coûts liés à des investissements ou à des évolutions de cahier de charges visant à répondre aux nouvelles attentes sociétales. Ces évolutions n’apportent pas de gain de productivité, bien au contraire.
 
« Une revalorisation du prix payé aux éleveurs, via une répercussion des hausses des coûts de production, est vitale » explique Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA.
 
« Les éleveurs sont prêts à prendre leur part dans l’effort, mais sans répercussion, la situation sur le terrain et les relations avec les opérateurs risquent de s’envenimer. La compréhension et la solidarité manifestées par les distributeurs pendant les deux confinements doit aussi se traduire dans les négociations en matière de prix. » ajoute, Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la CFA.