Moisson - Récolte de blé : ça s’annonce bien

Au Gaec Le Petit Bois, à Sainte-Flaive-des-Loups, Gwenaël et Christophe Ravon ont commencé à ramasser leur blé. Trois parcelles récoltées avec la moissonneuse-batteuse de la Cuma La Pas-sans-Peine, en fin de semaine dernière, une fois les pluies passées.

Le soleil de plomb tape dur ce vendredi 7 juillet après-midi, à Sainte-Flaive-des-Loups : 36 °C au thermomètre, sans ombre. Un peu moins dans la cabine de la moissonneuse-batteuse qui avale les épis en diagonale, au milieu de la parcelle et éjecte les andains de paille, à l’arrière de l’engin. Sur ce terrain du Gaec Le Petit Bois des frères Ravon (Christophe et Gwenaël), le rendement moyen devrait avoisiner les 80 q/ha. Ce qui est un peu supérieur « au rendement national de 75 q/ha en hausse de 4,5 % par rapport à l'an passé, et de 5 % par rapport à la moyenne des dix dernières années*.»
« Il y a de la protéine : à 11 % environ », précise Clément Boizumeau, le salarié de la Cuma La Pas-sans-Peine, des Achards, au volant de l’engin. Un œil fixé sur l’écran de contrôle qui indique les différentes données de la récolte (rendement, protéines, poids spécifique…), l’autre rivé sur les rangs moissonnés à faible mais régulière vitesse, le chauffeur reste vigilant et se méfie de la forte chaleur et des accidents qui pourraient survenir. D’autant qu’à quelques kilomètres de là, une colonne de fumée noire s’élève dans le ciel. « Un feu dans un champ, sans doute. Ou d'un engin agricole… »
Selon les rangs récoltés dans la parcelle, l’écran affiche parfois des chiffres largement supérieurs en ce qui concerne le rendement par hectare : 90, 95, 98, 100, 104 q/ha… Parfois, cela descend à 75, 78 q/ha : « dans les rangs de traitement, par exemple où c’est flagrant ».
 

Un prix d’achat stable

Au volant du tracteur qui tire la remorque : Gwenaël Ravon, propriétaire du champ et président de la Cuma, ou son frère Christophe. Le premier revient sur la qualité de son grain de blé, version 2023 : « Il semble que nous aurons un bien meilleur rendement que l’an dernier. De plus, le poids spécifique frôle les 79 (78,5 très exactement) et là aussi, c’est mieux qu’en 2022. » En revanche, le prix d’achat n’a pas connu l’envolée de l’année passée. « Mais celui de l’engrais est resté bien haut : entre 350 et 380 €/t. »
Deux des trois parcelles de blé de l’exploitation auront été moissonnées avant le 10 juillet, la dernière devant l’être avant le 14 juillet. « Si le beau temps se maintient, on aura tout fini mercredi 12 juillet. » Sur les 18 ha de blé tendre qu’il va récolter, il en a déjà vendu 50 tonnes. Le reste sera consommé par ses troupeaux bovins. Stocké chez un négociant, le blé du Gaec reviendra plus tard sous forme d’aliments : aplati, en farine ou à intégrer dans la ration. Ou bien il ne reviendra pas car il sera échangé contre du maïs, qui ira compléter l’alimentation des blondes d’Aquitaine et des parthenaises de l’exploitation !

Yvelise Richard