Pays de la Loire - Geid 85-44 : simplifier l’emploi partagé

Le Geid a pour vocation de recruter des salariés et de s’occuper des démarches administratives pour le compte d’exploitants.

Depuis plus d’un an, Jean-Luc et Catherine Dariet ont fait le choix de passer par le Groupement d’employeurs interdépartemental (Geid) pour embaucher un salarié à temps partiel. « Dans notre exploitation, il y a deux entreprises individuelles, celle de Jean-Luc qui est naisseur-engraisseur avec 93 ha de SAU et 70 vaches allaitantes de race charolaise, et la mienne avec mes quatre bâtiments de volailles label », explique Catherine Dariet.

Grâce au Geid, tous les deux se partagent, et avec le Gaec la Petite Goup, le temps de travail de Steven Hermouet, leur ancien apprenti.

« Cela faisait dix ans que je prenais des apprentis car ça revient à un temps partiel, et c’est économiquement intéressant. Le problème c’est que nous ne pouvions pas choisir les semaines d’entreprise et d’école », confie Jean-Luc Dariet.

Catherine et Jean-Luc ont alors pris rendez-vous avec le service juridique de la FDSEA 85, qui leur a expliqué toutes les options possibles pour l’embauche d’un salarié à temps partiel et qui les a orientés vers le Geid (ex-Ged). « Quand nous sommes allés au rendez-vous, nous savions déjà qui nous voulions embaucher via le Geid. Steven était notre apprenti pendant cinq ans et nous souhaitions lui proposer une embauche. Le Geid nous a fait plusieurs propositions de contrat, et nous avons choisi un contrat annualisé. Ça nous permet d’être plus souple. Par exemple, si Steven travaille plus sur les mois d’avril-mai pour les cultures, il travaillera moins en décembre. Le but est d’avoir les compteurs à zéro en fin d’année. »

Pour Jean Luc et Catherine Dariet, le Geid apporte principalement une aide sur la partie administrative. « Nous déléguons toutes les démarches : le contrat de travail, les bulletins de salaire... En plus, le Geid met à disposition une plateforme sur laquelle le salarié indique ses heures, que les employeurs valident. Nous gardons donc une traçabilité des heures de travail, ce qui nous permet de régulariser facilement les heures par la suite. »

Aujourd’hui, Steven a un contrat de 37 heures par semaine avec le Geid et travaille à mi-temps au Gaec Petite Goup : 40 % de son temps sont dédiés à Jean-Luc et les 10 % restants sont consacrés à Catherine. C’est le Geid qui facture les heures, au prorata, à chaque exploitant.

« Il faut que les employeurs communiquent et soient vigilants à ce que le salarié ne dépasse pas ses heures. Nous sommes dans un climat de confiance. Nous conseillons également de faire un “entretien” annuel avec tous les employeurs et le salarié, afin de savoir si le fonctionnement convient à tout le monde », concluent Catherine et Jean-Luc Dariet.

Johanna Kerschenmeyer