POUSSE DE L’HERBE - Pic de pousse en vue

L’herbe poursuit sa croissance pour atteindre son pic de pousse dans les pro- chains jours. L’herbe est haute sur l’ensemble du réseau de pousse de l’herbe. Les pluies des dix prochains jours ne vont pas permettre de faucher les parcelles trop hautes tout de suite. Les hauteurs d’herbe vont devoir être gérées en priorité par le pâturage.

Maximiser le pâturage

Malgré les fauches des deux dernières semaines, les hauteurs d’herbe sont plus marquées que la semaine dernière, avec une tendance de hauteurs de sortie de parcelle à la hausse. A priori, pas de fenêtre météo pour faucher avant au moins dix jours. Cependant, dès cette semaine, nous retrouvons de bonnes températures dès le matin, nous attendons donc un maintien, voire une hausse de la pousse dès la semaine prochaine, à hauteur de 80 kgMS/ha/jour.
Il est alors impératif de sortir tous les animaux et de fermer le silo, ou de distribuer le minimum à l’auge, si cela n’est pas déjà fait pour maximiser le pâturage. Malgré les pluies, les sols se ressuient assez vite avec les températures. Il ne faut pas hésiter à sortir les animaux tôt le matin, quitte à n’apporter à l’auge que le soir pour maximiser le pâturage et mieux gérer les hauteurs d’herbe. Pour les exploitations qui n’ont pas fermé le silo, cette semaine devrait être la dernière opportunité de le fermer, sans risquer de faire des alternances de transition alimentaire. On devrait avoir au moins trois semaines d’herbe pâturée en plat unique avec une bonne croissance de l’herbe. Nous entrons dans une période où la flore évolue rapidement, il devrait être possible d’adapter la qualité des prairies aux besoins des animaux : privilégier les parcelles encore feuillues aux animaux aux forts besoins et pâturer au fil sur les prairies avec de grandes hauteurs.



Raisonner la fertilisation post-fauche

Après les fauches, il pourrait y avoir la possibilité de faire des apports de fertilisation. Cependant, depuis le début de l’année les valeurs alimentaires des prairies ne sont pas au rendez-vous. Cela est notamment dû au manque de trèfles qui n’a pas encore réussi à sortir son épingle du jeu avec des conditions de pâturage tardif et de hauteurs d’herbe impactantes. Il serait plutôt opportun de ne pas fertiliser pour favoriser le trèfle, ou de ne faire qu’un petit apport organique (et non pas minéral), par du lisier par exemple. Le trèfle commence à prendre le relais sur la prairie suite aux fauches et aux températures plus clémentes.

Envisager des semis de couverts d’été

Après les semis de maïs, nous avons l’opportunité de semer des couverts estivaux sur les prairies trop dégradées qui n’ont pas été retournées pour le maïs : l’humidité et les températures sont au rendez-vous pour garantir une levée et une production de biomasse avant l’été. Ne pas hésiter à faire le tour de ses prairies pour déterminer les prairies trop dégradées ou avec une forte présence de graminées peu intéressantes en termes de valeurs alimentaires (pâturins, houlques, flouves odorantes...). Suite à l’été 2022, les pâturins communs et annuels se sont fortement développés dans nos prairies : ils donnent un couvert vert donc un sentiment de belle prairie, mais ce sont des graminées basses qui épient tôt dans l’année et n’ont pas un grand intérêt fourrager. Pour les couverts, ne pas hésiter à faire des mélanges fourragers à pâturer cet été pour diluer les risques de ravageurs à la levée, par exemple : colza, sorgho multicoupe, avoine rude, tournesol...

ACTION PARTENARIALE : CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE & SEENOVIA