150 présidents et trésoriers des syndicats communaux étaient réunis à la FDSEA vendredi 15 novembre. Tour des acquis et des points d'actualités : voici un résumé de l'ensemble des interventions
Thierry Lumineau, section Avicole :
Il est encore possible de s’inscrire sur Agri Achat pour acheter, via l’offre groupée, des caméras de détection de présence, pour les intégrer dans les bâtiments ou aux abords et faire face aux intrusions. Une démarche d’offre groupée de gaz est également en cours pour que cette charge soit moins élevée pour les éleveurs. Des échanges ont eu lieu et vont continuer avec les opérateurs de la filière de canards de chair, dont la situation est très défavorable. Des rencontres avec les équarisseurs se déroulent actuellement pour limiter les problèmes liés aux fortes chaleurs. Les éleveurs sont invités à témoigner des difficultés rencontrées auprès de la FDSEA au 02 51 36 82 06.
Franck Perrocheau, section Porcine :
Les cours du porc se portent bien, ce qui permet de redonner du souffle aux éleveurs qui ont subi des prix très bas pendant plusieurs années. Attention aux intrusions qui pourraient nuire aux élevages notamment dans un contexte sanitaire tendu avec la fièvre porcine africaine. La biosécurité est un enjeu crucial.
Jean-Marc Richard, section Cunicole :
Le prix du lapin est indexé sur le coût de l’aliment ce qui donne une bouffée d’air aux éleveurs. La production baisse d’environ 6 % notamment liée à la VHD toujours présente. Les cuniculteurs sont de moins en moins nombreux. En vue des élections syndicales de 2020, j’appelle les éleveurs de lapins à participer à la section cunicole.
Sébastien Perrotin, section Veaux de boucherie :
La canicule a déstabilisée la filière rendant l’année assez difficile. Le prix des carcasses a baissé ainsi que la consommation. Cette dernière remonte petit à petit mais pas les prix ! Une journée est organisée jeudi 5 décembre à Angers, sur le thème « les éleveurs de veaux de boucherie face aux enjeux sociétaux ». Tous les éleveurs concernés sont donc invités à y participer.
Christian Francheteau – commission Agriculture biologique
En 2019, les épandages des effluents industriels ont été l’un des sujets majeurs et notre travail. Cela a permis de faire bouger des lignes. Nous sommes aussi mobilisés pour défendre les aides à la conversion et au maintien en bio. Nous restons vigilants face à la stratégie des GMS de développement des rayons bio, à travers la rédaction d’une charte. L’agriculture bio est une agriculture transversale et ne doit pas être opposée aux autres modèles.
Dominique Bernard – commission Chasse
Il faut saluer le travail de la Fédération de Chasse en Vendée qui est tout de même bien organisée par rapport à certains départements. Pour que cette bonne organisation perdure, pensons à déclarer systématiquement les dégâts de nuisibles, encourageons les chasseurs à faire leur travail et gardons de bonnes relations avec eux.
Loïc Rineau – association Nature et Vie Vendée
Nanture et Vie est la plus grosse association environnementale de Vendée avec 3 000 adhérents et nous travaillons sur plusieurs sujets : plastiques, pneus, jachères mellifères, contrats de prestation pour services environnementaux… Son reste le même depuis vingt ans : permettre que les agriculteurs qui sont les mieux placés pour parler d’environnement puissent s’exprimer et monter des projets qui leurs sont utiles. Aujourd’hui, ce qu’il nous manque ce sont des responsables dans les cantons pour porter les actions.
Philippe Ducept – commission Environnement
La commission environnement a géré pas mal de chantiers en 2019 car c’est un sujet transversal. Nous faisons, par exemple, un travail quotidien sur la carte des cours d’eau et nous sommes en alerte sur les dossiers méthanisation, énergies renouvelables, stockage carbone… Cette année nous avons tout particulièrement défendu l’utilisation professionnelle des produits phyto, via de la communication, l’organisation d’un glyphotest, la rédaction d’une charte de bon voisinage, une formation des élus à la prise de parole sur le sujet… Sur la charte, l’objectif est bien d’expliquer aux habitants notre travail au quotidien et de ne rajouter aucune règle supplémentaire et surtout pas de distance de non traitement.
Philippe Ducept – offre groupée Electricité
La FDSEA poursuit son travail pour proposer aux adhérents des contrats électricité les plus intéressant possibles, avec toujours le choix final à l’agriculteur.
Philippe Ducept – commission Eau
Le professionnalisme des vendéens en matière de gestion collective de l’eau est maintenant bien ancré dans les esprits. Le prochain chantier pour la commission est le développement des réserves de stockage hivernal pour l’irrigation car actuellement on ne stocke que 2% des pluies. Pour cela deux temps forts vont être organisés en 2020, en janvier et juin, avec les élus, les industriels et tous les agriculteurs intéressés pour développer de l’irrigation sur leurs exploitations.
Pascal Gerbaud – section Caprins
Si la filière ne se porte pas trop mal, nous sommes néanmoins en recherche d’éleveurs en France pour ne pas se laisser dépasser par l’international. Nous travaillons pour rendre le métier attractif en avançant sur la contractualisation et la grille des cellules, en communiquant sur la viande de chevreau, en organisant des dégustations de fromage de chèvre… Grâce à une belle mobilisation nous avons fait reculer l’Europe sur l’obligation d’identification électronique des chevreaux. Et pour 2020, nous sommes très heureux d’accueillir le congrès de la FNEC les 15 et 16 avril à Thorigny.
Patrice Remaud – section Lait de vache
Le retour des EGA dans les exploitations est minime, nous sommes encore loin des 396 euros de prix de revient. Mais nous continuerons à nous battre pour l’atteindre. Le rapport de force avec les GMS ne s’est pas inversé, c’est notre problème majeur. Il y a encore du boulot pour que nous puissions être fiers d’avoir une filière transparente, saine et rémunératrice. En 2020, le travail syndical en Vendée sera primordial. On a peut-être une Marie-Thérèse (Bonneau), au national mais sans la base notre représentante ne peut pas évoluer toute seule. Et nous accueillerons le congrès FNPL en mars 2021 en Vendée !
Guy Hermouet – section Viande Bovine
En viande bovine, la situation est critique et les animaux sont sous-payés. Des premiers pas ont été engagés avec l’élaboration d’un plan de filière et d’indicateurs de coûts de production. Nous avons rencontré les OP et coopératives pour les inciter à les prendre en compte mais le travail est rude, pour l’instant c’est toujours le prix et les mêmes abatteurs qui dictent le marché. Hors nous avons des compétences et des produits de qualité qui méritent d’être rémunérés. Pour peser dans les négociations, nous devrons être capables de nous regrouper en AOP.
Régis Talon, commission des Anciens exploitants
1638 adhérents. Nos effectifs ne baissent pas ! Ils ont même tendance à augmenter ! 658 contrats « complémentaire santé » sont gérés par la FDSEA grâce notamment à notre contrat Nickel. Et comme chaque année, nous sommes partis en voyage direction le Pays Basque. En 2020, ce sera la Corse et nous avons déjà enregistré à 300 inscrits en huit jours : il ne reste que 18 places !
Jean-Marc Bonnet,commission des Fermiers
Notre action se joue sur le très long terme. Nous intervenons dans les tribunaux c’est pourquoi nous avons besoin d’être bien formés en droit rural. La défense du statut du fermage est notre priorité car il est nécessaire à une agriculture dynamique. Le fermier doit rester le seul maître à bord même si chacune des parties à des droits et des devoirs. Pour cette nouvelle année élective, nous appelons les UCSEA et les JA à désigner des membres actifs que nous saurons accueillir et former pour assumer leur rôle.
Régis Coutand, section Equine
Les assises de la filière ont choisi de se concentrer sur deux sujets : le bien-être animal et la problématique de la fin de vie de l’animal. Nous devons aussi travailler sur le coût de l’enlèvement qui est de plus de 250€/animal en Vendée.
Albert Bobineau, Service de remplacement
Nous sommes désormais en situation de croisière au SR. Notre objectif : avoir de bons salariés, en nombre et au bon moment. Nous devons cependant améliorer notre communication car nous devons être attractifs pour recruter des jeunes. Afin d’équilibrer notre budget, nous avons besoin de mettre en place un forfait de base et ainsi optimiser le travail de nos salariés : ne pas les envoyer pour des missions de quelques heures nécessitant de parcourir de nombreux kilomètres.
Eric Coutand, section grandes culture/PAC
Un sujet important : le glyphosate. Actuellement, une action est menée et organisée pour réaliser des glyphotests avec un laboratoire agréé Cofrac et français. En parallèle, d’autres dossiers sont travaillés notamment pour mettre en place un plan protéines ambitieux avec la Fop et veiller à la mise en place de la séparation de la vente et du conseil sans que ce soit au détriment de l’agriculteur.
La PAC est un autre sujet important pour notre syndicat. Nous veillons à être présents tant sur la veille réglementaire que sur les perspectives de réformes. Au quotidien, nous souhaitons accompagner individuellement chaque adhérent qui en a besoin.
Jordy Bouancheau, co-président Jeunes agriculteurs
Notre fête de l’agriculture a été une réussite en partie grâce à vous. Cette années, je tiens surtout à vous présenter un nouveau projet : les jeunes ambassadeurs de la ruralité qui seront organisés lors de Tech’élevage : une première en France. Il y aura huit prix pour la société civile et cinq pour l’agriculture. L’idée est de faire le lien entre l’agriculture et des acteurs de la société civile qui ont agi pour la ruralité. Nous travaillons aussi à motiver des jeunes à rejoindre notre réseau et créer une dynamique dans nos campagnes.
Joël Limouzin, Président Chambre d'Agriculture de Vendée
Cette journée avec vous me permet de mieux travailler les dossiers nationaux. Les mobilisations syndicales en Vendée ont donné de l’impulsion au niveau national. Ces temps forts ont eu un impact puissant ; ils nous ont aidés sur des sujets tels que les exonérations de taxes sur le gasoil, le financement des chambres d’agriculture, l’agribashing. Ce travail de réseau est donc fondamental. On peut dans ce domaine aussi rappeler la mise en place d’Agri alerte. Alors, si l’on abandonne le réseau, nous n’aurons plus la même force. Dans des dossiers comme Lubrizol, pour soutenir et indemniser les agriculteurs sinistrés, nous avons besoin de cette dynamique et de cette force.
Alice Dupé, Emmanuelle Raulin, Sophie Beauquin, Antonin Rougeot, Vincent Dufau, Alexandre Gérineau (service Animation FDSEA 85)