Service de remplacement - Plus d’heures au Geid 85-44, moins au SR

Actualités et bilan Nouvelle prise en charge pour les agriculteurs pompiers volontaires, évolution des activités, projets… C’était l’assemblée générale du Service de remplacement et du Groupement d’employeurs interdépartemental.  

Dans l’actualité du Service de remplacement (SR), il y a d’abord sa nouvelle convention signée avec le Service départemental d’incendie et de secours de Vendée (Sdis). Ce partenariat valorise encore davantage les agriculteurs engagés comme pompiers volontaires. Depuis 2014, l’ensemble des agri-pompiers du département bénéficient d’une prise en charge complète de leur remplacement pour motif de formations suivies avec le Sdis. 

Nouveauté : cet avantage s’applique désormais aussi au motif de leurs heures d’intervention. Ainsi, les pompiers volontaires agriculteurs comptabilisant plus de 130 jours de disponibilité au sein du Sdis (nombre d’heures susceptibles d’enclencher leur intervention) ne paieront pas le coût de leur remplacement, dans la limite de cinq jours maximums par an (soit entre 7 heures et 35 heures annuelles). Le financement sera assumé par le conseil départemental et la Confédération générale de l’agriculture (CGA).

L’assemblée générale du mardi 13 juin fut aussi l’occasion de proposer « la création d’un intitulé commun au SR, au Groupement d’employeurs interdépartemental (Geid 85-44) et à la Fédération vendéenne des groupements d’employeurs (FVGE) afin que le chef d’exploitation n’ait qu’une seule porte d’entrée lorsqu’il recherche un salarié, que ce soit ponctuellement ou durablement », explique Peggy Richard, responsable du Service de remplacement. En contactant Agri emploi (nom évoqué pour exemple lors de l’assemblée générale), l’agriculteur serait ensuite orienté vers l’entité qui correspond plus précisément à sa demande. Ce type d’organisation existe dans d’autres départements comme en Maine-et-Loire (Elioreso) et bientôt en Sarthe (Agri Emploi 72). En Vendée, l’idée est donc à l’étude. 

Plus de congés paternité

Concernant l’activité du SR, les chiffres de 2022 présentés confirment une baisse de 9 % du nombre d’heures de mission déjà constatée l’année précédente. « On note une chute de 1 300 heures pour motif de maladie ; on sait aussi qu’il y a eu moins de dossiers d’assurance main-d’œuvre activés », indique Peggy Richard. La responsable y voit notamment les conséquences de la pénurie de salariés : « par exemple lorsque nous sommes sollicités pour deux missions dans un même secteur, nous devons réduire les heures dans chacune des exploitations pour que le seul salarié disponible puisse intervenir dans les deux ». Le contexte économique pourrait aussi inciter les adhérents à limiter leurs demandes. Dans une observation comparative faite par le SR entre 2017 et 2021, on retrouve une baisse des heures pour maladies mais aussi pour vacances, tandis que les missions pour congé paternité ont bondi de 10 % (sachant que le congé paternité indemnisé par la MSA est passé à 25 jours en juillet 2021). 

Aussi en Loire-Atlantique 

Du côté du Geid 85-44* dont l’assemblée générale était englobée dans celle du SR, les données d’activité sont plus encourageantes. Le nombre d’heures travaillées en Vendée est en nette hausse, passant de 13 150 heures en 2021 à 17 000 heures en 2022. En Loire-Atlantique, les premiers contrats devraient être bientôt conclus, d’autres sont en perspective. 

Les réunions d’informations concernant le Geid 85-44, organisées localement en janvier, seront reconduites pour entretenir la dynamique du moment. L’ambition est aussi de proposer des rendez-vous individuels, le plus souvent possible dans les exploitations, pour renseigner au cas par cas les adhérents employeurs. Les adhérents sont par ailleurs sensibilisés à la mise en place ou la nécessaire mise à jour de leur Document unique d’évaluation des risques (Duer). Des formations au logiciel Systera leur sont proposées. 

Catherine Baty