Vendée - Coupes d’herbe et semis  

Tandis qu’on fauche l’herbe et qu’on prépare la terre à de prochains semis dans le bocage vendéen, on s’active aux semis des premiers tournesols et des derniers maïs au Sud. 

Dans le nord-est vendéen, à La Pommeraie-sur-Sèvre, Laurent Souchet, éleveur laitier, n’envisage pas de semer son maïs dans l’immédiat. « On laisse la terre se réchauffer, on a encore des températures très basses le matin. » Ces derniers temps, il a épandu le fumier, gratté les terrains pour aérer la terre au cultivateur pour sans doute semer autour du 1er mai… Le week-end du 16 avril, il a surtout fauché l’herbe pour l’ensiler : « On cherche à être autonome en fourrage, avec de l’herbe qui produise bien : on ne travaille qu’avec deux variétés de ray grass italien. » Sur les 85 ha, « on a ensilé 25 ha, dont 8 ha de ray grass de six mois, pour refaire du maïs derrière, et 17 ha en ray grass de 18 mois, pour faire une deuxième coupe d’ensilage fin mai-début juin. On coupe à environ 10 cm, on laisse sécher deux jours à l’air avant de ramasser et d’ensiler : on privilégie le préfanage, car c’est quand même de l’herbe tendre, l’épi n’est pas encore sorti. Histoire de récupérer un peu de protéine pour l’alimentation de nos vaches ! » Cette herbe ensilée recouverte de ses deux bâches, lestées de sacs à silo pour assurer la jointure, sera sans doute distribuée au troupeau en cours d’été dans les rations du soir pour compléter la pâture de la journée. 
Au Poiré-sur-Velluire, Matthieu Rambaud a fini ses semis de maïs : « On les a lancés le 24 mars. Ils sont tous levés, avec deux feuilles. Quant aux tournesols, je les ai semés vendredi dernier (avant Pâques) sur une dizaine d’hectares. Mes voisins, plus avancés, voient déjà les premières pousses de leurs tournesols. » Cette semaine et la prochaine, l’agriculteur prévoit d’autres travaux aux champs : « ce sera d’abord des apports d’azote sur les blés qui arrivent à gonflement épiaison. Puis, s’il n’y a pas de pluie, je commencerai l’irrigation dans les céréales. Pour les blés, il faut de l’eau : 25 à 30 mm, ça nous arrangerait !» 
Autre écho, celui de Nicolas Bouhier, céréalier à Pouillé, qui n’a pas encore commencé ses semis de tournesol, « parce que ce n’est pas mon tour pour le matériel de la Cuma, mais mes voisins y sont ! Je pense m’y mettre dès que la météo le permettra et que le matériel sera disponible, la semaine prochaine ou tout début mai ». En revanche, il sait que certains de ses collègues de la plaine et du marais ont déjà commencé leurs semis de maïs depuis presqu’un mois : « Vers le 20-22 mars, car la terre s’était un peu réchauffée mais restait aussi fraîche pour un premier semis. Les quelques jours de pluie qui ont suivi ont favorisé le début de pousse. »  
Dans le Sud-Vendée, à Saint-Vincent-sur-Jard, Ghyslain Murail, lui, enrubanne ! Il a profité du beau temps juste avant Pâques pour couper son herbe et pour l’ensiler pour l’alimentation de ses vaches allaitantes. « Pour l’instant, la météo a fait quelques caprices mais dans l’ensemble la récolte est bonne. Si cela se maintient comme cela jusqu’à la fin de l’année, ce ne sera pas trop mal. » 

Yvelise Richard