Vendée - En 2022, pas de résignations : osons

En présentiel avec les gestes barrières ou en visio, le conseil d’administration de la FDSEA s’est tenu ce lundi 10 janvier avec un tour des sections et commissions pour échanger sur les bonnes résolutions que doivent prendre les pouvoirs publics pour une amélioration du revenu des agriculteurs.

Dans la continuité des réunions d’hiver, le premier conseil d’administration de 2022 s’est partagé entre inquiétudes et espoirs. Inquiétudes, et elles sont nombreuses, comme avec l’annonce d’un second cas d’influenza aviaire en Vendée ou l’arrivée de la fièvre porcine africaine en Italie. Espoirs, avec la mobilisation autour de la consultation publique sur le sujet des Zones de non traitement (ZNT), la multiplication des contrats adressés par les agriculteurs à leur OP dans le cadre des ÉGAlim 2, la poursuite des assemblées générales des syndicats locaux ou la mise en place d’un groupe de travail et d’échange pour les Gdon vendéens.
ZNT, phytos, Natura 2000, eau, directive nitrate
Avant tout ajout de contraintes ou de surtransposition, il faut rappeler que les pratiques des agriculteurs vendéens et français sont vertueuses au niveau environnemental. En 2020, les ventes de substances actives sont 16 % en dessous de la moyenne de substances vendues sur les dix années précédentes (2009-2019). Ceci se confirme en tendanciel avec la moyenne triennale (2018-2020) la plus faible depuis dix ans. Cette baisse de 16 % est hors produits utilisables en agriculture biologique (AB) et produits de biocontrôle. Les administrateurs de la FDSEA seront « très attentifs et exigeants sur la prochaine écriture de la charte des bonnes pratiques phytosanitaires, en particulier sur le délai de prévenance ».
ÉGAlim 2 : quel contrat écrire ?
« Osons, prenons notre avenir en main en adressant une proposition de contrat », a rappelé Jordy Bouancheau, président des JA de Vendée. Chaque agriculteur doit proposer un contrat à son premier acheteur afin d'être conforme à la loi en place depuis le 1^er janvier. « Nos animaux partent sans être au niveau des coûts de production. Nous nous devons, en tant qu’éleveur, de proposer un premier contrat à 100 % des coûts de production », a martelé Régis Guibert, co-président de la section Viande bovine. 
Les Gdon vendéens ambitieux
Lors de la réunion du jeudi 6 janvier, il a été question des évolutions réglementaires concernant la lutte contre les ragondins (arrêt de l’obligation réglementaire pour les collectivités) et le choix de la maintenir pour les aspects sanitaires ; sur le fait que certains Gdon ont souhaité conduire les luttes sans Polleniz ou encore sur les nombreuses interpellations, depuis un an, à propos de la gestion des nuisibles (taupes et ragondins en passant par les corvidés et demain peut-être également les sangliers). « Nous ne souhaitons pas faire un débat autour des pro ou anti Polleniz. Nous souhaitons l’efficacité des luttes et simplifier la vie des Groupements de défense des organismes nuisibles, pour lesquels des bénévoles agriculteurs œuvrent dans l’ensemble du département », ont posé en cadre Damien Hériault et Loïc Rineau, administrateurs de la FDSEA. 
La spécificité et l’efficacité des luttes vendéennes sont assurées par les salariés. Chaque Gdon dispose de salariés dédiés à la conduite de ces luttes, et « nous souhaitons qu’il puisse se maintenir grâce aux partenariats forts avec les communautés de communes ». Mercredi 6 janvier, tous les Gdon présents ont donné leur accord pour participer à un groupe de réflexion départemental. Il ne s’agit pas de créer une nouvelle structure ou association mais bien de répondre aux aspects organisationnels, réglementaires, financiers et techniques. « Chaque Gdon a de bonnes idées, le tout est de les partager », a conclu Damien Hériault en proposant la date du 15 février comme prochain rendez-vous de cette commission.

Alexandre GUERINEAU