Vendée - Les agents du Service de remplacement aiment leur boulot

A travers une enquête, 95 % des agents du Service de remplacement de Vendée déclarent être satisfaits de travailler au SR.

Moments forts de l’année du Service de remplacement, les réunions locales permettent aux salariés (en CDI et CDD longs) et aux administrateurs de se rencontrer, d’échanger sur l’activité du SR, les conditions de travail, les relations avec les adhérents. En 2020, les restrictions sanitaires avaient empêché ces quatre rendez-vous locaux alors que le SR venait de changer de président. David Baudouin (éleveur à Foussais-Payré), succédant à Albert Bobineau depuis un an, a donc participé à ses premières rencontres de proximité tout au long du mois de juin.
Cette tournée 2021 a souligné une ambiance plutôt bonne au sein des équipes, puisque dans une enquête réalisée en mai (anonymement), 95 % des salariés qui y ont répondu* déclarent être satisfaits de travailler au SR Vendée ; 65 % jugent « être bien dans leur (son) rôle d’agent de remplacement ». Quant aux raisons de ce constat positif, la plupart des agents indiquent d’abord « leur envie de continuer à développer leurs compétences », « l’intérêt pour leur métier lié à l’agriculture », « la flexibilité du temps de travail ».
A leur tour, les salariés aimeraient mieux percevoir le ressenti des adhérents. « Au module Agri-Emploi, de saisie des heures de travail, nous allons intégrer un espace qui permettra à l’agriculteur de déposer un commentaire sur la mission effectuée chez lui », annonce Peggy Richard, en charge du SR Vendée.
Formation en salle de traite
Dès septembre, le programme de formations des agents redémarrera : Caces catégories A, E, F (Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) ; la manipulation et la contention des bovins « afin d’éviter des situations très accidentogènes », précise Peggy Richard. Attention particulière aussi sur les missions dans les élevages laitiers avec deux thématiques : l’utilisation d’un robot de traite ; perfectionnement à la traite et incidences financières. « Souvent par manque de consignes assez précises, nous devons déclencher une Responsabilité civile pour assumer les conséquences de mauvais gestes », indique la responsable du Service. Les équipes comptent encore trop rarement de spécialistes en élevages porcins, veaux de boucherie et caprins. Le SR recherche des exploitations (et des exploitants) pouvant accueillir des agents en formation sur ces ateliers.
Valoriser l’expérience
La convention collective des salariés agricole a évolué. Elle tient désormais mieux compte de l’expérience des agents pour classifier leur grade de rémunération. « A compétences égales, c’est bien l’expérience qui permet au salarié d’acquérir une plus grande technicité, une plus large autonomie et une meilleure capacité à transmettre ses connaissances », argumente Peggy Richard alors que le salariat agricole manque de bras. Une vidéo promouvant le métier de remplaçant sera réalisée dans les prochains mois afin d’éclairer toutes ses facettes attractives.
Sujets répétés régulièrement lors des réunions locales mais primordiaux : la réglementation concernant la durée du travail (48 h hebdo maximum) et les tâches qui ne doivent pas faire partie des missions (la manipulation de certains produits, le tronçonnage, etc). « C’est important de rappeler ces limites car les jeunes agents n’osent pas toujours les opposer aux exigences de certains adhérents, explique Peggy Richard, dans de telles situations le salarié doit en faire part à la responsable planning ».
C.B.
*22 agents sur 33 CDI et CDD longs ont répondu à cette enquête.