Vendée - Dans le Bocage, top départ pour les ensilages !

Maïs fourrage Les premiers chantiers ont démarré en début semaine, bien plus tard que l’an dernier. Mais bonne nouvelle, le cru 2021 s’annonce bon, voire très bon, que ce soit en rendement ou qualité.

Elles sont enfin de retour. En début de semaine, les ensileuses ont pointé le bout de leur nez dans le Bocage vendéen pour les tout premiers chantiers de récolte de maïs fourrage de la saison. Plus tardifs qu’en 2020, ces chantiers risquent de s’étaler sur septembre.

« Ce retard s’explique par la somme des températures, indique Jérôme Jacq, conseiller à la chambre d’agriculture Pays de la Loire. On a eu un printemps froid et un été pas chaud. Tout l’inverse de l’an dernier ! Résultat, la durée moyenne de végétation s’allonge d’environ trois semaines et tourne entre 135 et 150 jours, selon la situation (irriguée ou non) et la nature des sols. »

Le maïs ensilé cette semaine est surtout le fruit de semis précoces (mi-avril) en zone non irriguée. Dans le nord Bocage, il est à peine à maturité. Son taux de MS (matière sèche) avoisine les 30 à 31%. La pluie annoncée ces prochains jours devraient permettre d’éviter tout excès de MS. « Nous ne nous inscrivons pas dans un scénario où l’on doit ensiler dans la précipitation », complète Jérôme Jacq.

Conséquence de ces ensilages tardifs : certains éleveurs se trouvent à court de fourrage pour leurs bêtes. Heureusement, les rendements s’annoncent bons et les volumes de fourrage globalement supérieurs à 2020. « Les plantes ont reçu pas mal d’eau en début de cycle et nous avons eu très peu jours avec des températures caniculaires. Les floraisons se sont bien passées et les fécondations sont bonnes. Certaines parcelles de maïs non irrigué ont le potentiel de maïs irrigué. »

Néanmoins, l’attention doit être portée sur ces maïs non irrigués où les réserves hydriques sont parfois à sec. « Il faut donc trouver le bon compromis entre l’état de la plante et celui du grain. Souvent, dans cette situation, le grain reste en lait : le plante dessèche et le grain ne murit pas en proportion. »

D’après le conseiller de la chambre d’agriculture, deux choses seulement pourraient pénaliser le rendement du maïs fourrage : un défaut de densité dû à une perte de pieds à la levée à cause de ravageurs ou une mauvaise gestion du désherbage. Une configuration plutôt rare. Dans l’ensemble, les rendements seront bons, voire très bons, y compris pour le maïs irrigué.
 
« Grâce à un démarrage plus tardif de l’irrigation, les agriculteurs vont en effet pouvoir mieux accompagner la plante en fin de cycle. »

La qualité est tout aussi prometteuse, à condition que « la plante reste verte et bien irriguée jusqu’au bout, insiste Jérôme Jacq. On sera alors sur un bon cru avec des niveaux d’amidon corrects sur une masse fourragère importante. »

Certains éleveurs profiteront de ces volumes pour couper leurs maïs plus haut et laisser la partie basse de la plante, plus ligneuse et moins digestible, pour avoir une meilleure concentration énergétique du fourrage.