Magazine - Les bouchers ont remporté la médaille d’argent

Lundi 26 février, s’est tenue la 5e édition du concours national de boucherie-étal inter-régions au Salon international de l’agriculture, organisé par la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT).

Depuis cinq ans, le Sia accueille le concours national de boucherie-étal inter-régions durant lequel douze régions se sont affrontées en 2024 pour tenter de remporter le prestigieux titre. Chaque équipe est composée de trois participants dont un boucher, un boucher de moins de 15 ans et un apprenti, avec au minimum une bouchère par équipe. L’équipe des Pays de la Loire a été représentée par deux bouchers d’Angers et Clémence Geneau, bouchère à la Maison Bray à La Roche-sur-Yon. 

Du haut de ses 23 ans, la bouchère a rapidement su qu’elle ferait ce métier. « En troisième, on devait faire des stages découverte et mon papa travaillait pour un abattoir alors je me suis dis pourquoi pas tester une boucherie. Les trois jours ont suffi pour me faire réaliser que je voulais faire ça. » Suite à son stage, Clémence s’est lancée dans un apprentissage de CAP Boucher à même pas 15 ans. Elle a ensuite décroché la mention complémentaire traiteur et le BP Boucher avant d’arriver à la Maison Bray.

Direction Paris

« Je voulais faire le concours par pur plaisir. On a la chance de monter à Paris pour le Salon international de l’agriculture et on est jugé par un jury de professionnels dont des Meilleurs ouvriers de France. Un de mes collègues a gagné le concours l’an dernier et m’en a parlé, c’est comme ça que j’ai pu me présenter. » 

Clémence a pu ensuite rencontrer ses équipiers, Marius Richard, boucher à Angers et Thibault Besnard, apprenti boucher à Angers également. « On ne se connaissait pas, et on s’est vu pour la première fois le 16 janvier. On a eu un mois pour apprendre à se connaître, travailler ensemble et mettre en place une stratégie pour le jour J. »

Le jour de l’épreuve, les participants avaient quatre heures pour désosser, découper, parer, ficeler et décorer différentes pièces d’agneau, de bœuf et de porc. Le tout en respectant le thème de « Paris 2024 ». « On avait un socle à faire sur le thème, donc on avait acheté des moules pour reproduire le logo des Jeux Olympiques avec de la graisse et du colorant. On avait également sculpté Paris 2024 dans des os », se rappelle Clémence. 

Ce qui a permis à cette équipe de décrocher la deuxième place du concours, c’est le travail en amont de la présentation. « Lors du concours tout est jugé, c’est-à-dire que pendant les quatre heures de préparation, on est observé et noté sur nos techniques, mais aussi sur la cohésion d’équipe, l’hygiène... Notre équipe a été bonne sur ces points, on avait toujours une table bien rangée avec une hygiène parfaite, et chacun savait ce qu’il avait à faire. » La première place ne leur a échappé qu’à une dizaine de points, la compétition était plus que rude. 

« Je garde un super souvenir de cette aventure, et si je peux refaire des concours en équipe ou en duo, ça pourrait être de belles expériences. » Pour le moment la bouchère laisse retomber la pression du concours de Paris, mais peut-être la reverra-t-on à l’automne sur les concours de la région comme au Serbotel qui propose un concours de boucher en duo. 

Johanna Kerschenmeyer