Interview - Guillaume Barteau Nouveau président de Jeunes agriculteurs de Vendée.

« Je défendrai toujours notre rémunération et l’installation des jeunes »

Installé en 2019 sur la commune de La Ferrière, Guillaume Barteau a été élu à la présidence des Jeunes agriculteurs de Vendée jeudi 22 février. Après avoir fait un mandat en tant que vice-président en charge de l’installation et un mandat en tant que président de canton, il a reçu la confiance du nouveau conseil d’administration lors de son élection. 

Comment es-tu arrivé à JA ?

Au début, je voulais connaître les jeunes de mon secteur. J'ai connu les JA de La Roche par d'autres JA. Je m'y suis plus investi quand j'ai pris la présidence des JA communautaires en participant aux conseils d'administration. Je trouvais les sujets intéressants et je ne conçois pas l'idée de me lamenter sur ce qui ne va pas en restant chez moi. Aux JA de Vendée, j'ai eu le sentiment qu'on avait la possibilité de faire évoluer les choses dans le bon sens avec d'autres élus JA qui voyaient les choses dans le même sens. J'ai aussi apprécié l'ambiance et le fait qu'on laisse la parole à tous ceux qui veulent s'exprimer. 

C'est quoi pour toi l'agriculture ?

L’agriculture, c'est produire ce qui est nécessaire à l'alimentation des français. Derrière la production, il y a aussi la prise en compte des aléas qui amènent à la façon dont on gère les exploitations agricoles. L'agriculture de demain, on y est proche : nos exploitations sont très vertueuses, elles doivent poursuivre dans cette voie-là. Il faut a minima maintenir les niveaux de production actuels pour subvenir à nos besoins et gagner en compétitivité pour relancer les différentes filières. Cela passera par un respect de la loi ÉGAlim afin de ramener de la valeur dans les fermes et de la facilitation dans les différents travaux que l'on doit faire sur nos entreprises. 

Le thème de l’assemblée générale était “La souveraineté alimentaire et l’Europe”. Pourquoi ce thème ?

Il correspond à une réalité : la France a oublié l'importance d'assurer son alimentation à l'avenir. On voit ce qu'il se passe dans les zones du monde où cette sécurité n'est pas présente. Il nous semblait important de rappeler pourquoi ce sujet est primordial. Le lien à l’Europe est obligatoire car beaucoup de réglementations et de décisions sont prises à Bruxelles avant de l’être à Paris. La France, pour pérenniser son agriculture, devra de toute façon s’associer au reste de l’Europe pour peser face aux autres pays exportateurs.

Pour toi, pourquoi c’est important d’être adhérent à JA ?

Être adhérent JA, c'est déjà être reconnu dans notre réseau. Nous restons un syndicat, donc nous travaillons pour défendre nos adhérents et surtout les jeunes dans leurs projets d'installation. Donc être adhérent, c'est avoir l'assurance d'être défendu. Être adhérent, c'est aussi participer, soutenir tout le travail fait à tous les échelons, du canton au national, pour encourager l'installation de jeunes agriculteurs, la DJA, la promotion des métiers. Dans notre département, c'est aussi faire partie de la formidable aventure qu'est, tous les ans, l'organisation de la fête de l'Agriculture. 

Comment vois-tu ton investissement en tant que président sur les prochaines années ?

En tant que président, je reste le premier défenseur de l'installation de jeunes formés et qui ont des projets durables sur tous les points. Je compte sur les différents administrateurs du département pour nous faire remonter les problèmes vécus par les JA et les faire remonter si nécessaire à la région ou au national. Enfin, nous sommes à une période de mobilisation avec des négociations en cours pour l'avenir de notre métier. Les adhérents peuvent être sûrs que je défendrai toujours dans les propositions qui peuvent être faites, notre rémunération et l'installation des jeunes. Je souhaite m'attacher à avoir une équipe départementale solidaire et présente sur un maximum de sujets. Pour cela, tous ceux qui souhaitent s'investir au niveau du département sont les bienvenus ! 

Propos recueillis par Aurore POISSON