Interview - « Apporter de nouvelles idées autour des actions que nous menons »

Sékou Sano, directeur des ressources humaines et paie chez Vendélice est le nouveau président de l’Anefa de Vendée (Association pour l’emploi et la formation en agriculture)

>>  Vous venez d’être élu président de l’Anefa de Vendée. Quel est votre parcours et votre lien avec le monde agricole ? 

Il y a encore quelques années, je ne connaissais pas vraiment le monde agricole, je travaillais dans le marketing, le commerce et l’industrie automobile. Ensuite, j’ai eu l’opportunité en 2020 de travailler dans une entreprise agricole en tant que responsable des ressources humaines. Ces quatre années m’ont donné cette passion pour l’agriculture et l’envie de m’impliquer davantage dans le milieu agricole. Je me sens bien dans ce métier, dans cette structure, dans ce milieu. 

>> Comment êtes-vous arrivé à l’Anefa ? Pourquoi cette nouvelle implication ?

À l’origine, c’est mon employeur qui fait partie du conseil d’administration de l’Anefa. Cependant, la charge de travail de mon employeur ne lui permettait plus d’aller aux différentes réunions et en tant que responsable des ressources humaines (je m’occupe de la formation et du recrutement pour l’entreprise), c’est donc naturellement que je l’ai représenté aux conseils d’administration. J’ai pu participer à trois conseils et au dernier, il a été annoncé que David Bulteau allait devoir laisser la présidence puisqu’il changeait de statut et devenait employeur en 2024. Les élections allaient alors de nouveau s’ouvrir, et avec mes expériences dans les Hauts-de-France sur la promotion de l’emploi, l’accompagnement des jeunes et des employeurs, je me suis dit que ça me plairait. J’ai alors proposé ma candidature pour mettre à disposition de cette association mes compétences et mon expérience. 

>> Comment voyez-vous votre investissement en tant que président sur les prochaines années ? 

Depuis que j’ai été élu officiellement le 16 février 2024, il y a beaucoup d’enjeux autour de l’Anefa. Le premier, c’est la continuité. C’est-à-dire poursuivre les projets initiés et les accompagner le mieux possible. Le deuxième enjeu, c’est d’apporter de nouvelles idées autour des actions que nous menons comme les forums ou les visites d’entreprises pour aller plus loin avec les employeurs. Ce qui amène au troisième point qui est d’impliquer plus les employeurs. Il faut qu’ils puissent bien recruter et pour ça, il faut les impliquer en amont de la formation. Ils doivent contribuer à former les candidats en fonction de leurs besoins spécifiques. Cet acte de formation permettra aussi d’aller chercher des personnes plus éloignées du marché de l’emploi. Il ne faut pas oublier que nous sommes sur un territoire où le taux de chômage est bas. Enfin, le dernier enjeu me concerne. Il faut que je puisse m’impliquer à la hauteur des attentes et apporter ma contribution sur les 18 mois de présidence qui sont à venir. 

Propos recueillis par Johanna Kerschenmayer